Round Table: RVQC 2024 « Why Always Godard, Never Varda? »
A feminine masterpiece for critics, a double standard?
Réalisatrices Équitables s’invite à la 42e édition des RENDEZ-VOUS QUÉBEC CINÉMA pour discuter des enjeux cruciaux de la reconnaissance de l’apport des femmes dans le 7e art.
Alors que le 7e art s’est construit historiquement autour d’exemples de « chef-d’œuvre » dans un cinéma majoritairement masculin, l’absence des réalisatrices se fait ressentir dans l’unanimité critique des films ayant marqué autant l’histoire que notre temps.
Dans le paysage québécois, Stéphane Lafleur soulignait l’absence de films d’ici réalisés par des femmes cotés [2] sur Mediafilm, alors que Viking se voyait octroyer cette même remarquable reconnaissance par la critique. Depuis, Jacquelyn Mills obtenait la même prestigieuse cote pour Geographies of Solitude. Pendant ce temps, Anatomie d’une chute marquait 2023 à l’international avec un succès critique quasi sans à-coup autant en festivals, en salle que dans les journaux. Malgré tout, bon nombre de réalisatrices sont encore oubliées des classements des meilleurs films de l’année et les pionnières du cinéma ont du mal à obtenir gain de cause.
Comment les biais inconscients s’immiscent-ils sous la plume de celles et ceux qui encensent ou condamnent les films?
Comment la critique s’outille-t-elle pour redonner à juste titre la reconnaissance que les réalisatrices méritent pour leur apport massif au cinéma?
Table ronde: samedi le 24 février à 18h
Buvette Norman McLaren de la
Cinémathèque québécoise
335 Boul. de Maisonneuve Est
Montréal, QC H2X 1K1
Métro Berri
Entrée Libre
Pour plonger dans ce passionnant sujet, nous aurons l’honneur d’accueillir :
Odile Tremblay
Après une formation en ethnologie, Odile Tremblay a été au journal Le Devoir responsable du secteur cinéma de 1990 à 2017 et directrice littéraire de 1992 à 1993. Attachée comme critique à la couverture de grands festivals, Cannes entre autres, elle a signé une chronique culturelle de 1995 à 2023, avant de prendre son congé du journal. La journaliste a remporté le prix Jules-Fournier en 1994 pour la qualité de son écriture et le prix Judith-Jasmin (opinion) en 2005.
Martin Bilodeau
Critique de cinéma et journaliste culturel cinéma depuis le début des années 1990, Martin Bilodeau dirige depuis 2006 Mediafilm, un obnl dédié à la promotion du cinéma de qualité et au développement du sens critique des spectateurs, réputé pour son échelle d’appréciation allant de (1) – Chef-d’oeuvre à (7) – Minable. Martin a orchestré le virage numérique de Mediafilm en créant Où voir ça (ouvoir.ca), un outil web qui a pour but de guider les spectateurs de cinéma dans l’écosystème de la diffusion au Québec et au Canada (where2watch.ca), et Panoscope, une application d’intelligence d’affaire pour les membres de l’industrie du cinéma. Soucieux du déclin de la cinéphilie au Québec, il a mis sur pied en 2009 le programme CinÉcole, qui a pour mission de promouvoir le cinéma québécois et francophone de qualité sur grand écran auprès des jeunes du secondaire.
Alice Michaud-Lapointe
Alice Michaud-Lapointe est écrivaine, critique de cinéma pour les revues 24 images et Hors Champ et elle enseigne le cinéma à l’Université de Montréal et l’Université Laval. Elle a fait paraître aux éditions Héliotrope Titre de transport (2014, réédition en poche 2016), Villégiature (2016), Néons et sakuras (2018), récipiendaire du prix Canada-Japon 2021 (co-écrit avec Ginette Michaud) et Épines et pierres précieuses (2023) (co-écrit avec Valérie Lebrun et Chloé Savoie-Bernard).
Stéfany Boisvert
Stéfany Boisvert est professeure à l’École des médias de l’UQAM. Co-directrice du LaboPop (Laboratoire sur la culture de grande consommation et la culture médiatique au Québec), elle se spécialise dans l’étude de la télévision, de la sérialité, des nouvelles plateformes numériques et de la culture populaire, en s’intéressant plus particulièrement aux enjeux féministes, de genre et de diversité.
La table ronde sera animée par Isabelle Hayeur, membre fondatrice de Réalisatrices Équitables et réalisatrice.
Isabelle Hayeur
Productrice, scénariste et réalisatrice, Isabelle Hayeur a écrit et réalisé trois longs métrages de fiction : La bête de foire (1993), prix Luce-Guilbault aux Rendez-vous du cinéma québécois, Les Siamoises (1999), présenté au prestigieux London Institute of Contemporary arts et Le Golem de Montréal (2004), film d’ouverture du festival du film pour enfants de Montréal. Elle poursuit parallèlement une démarche d’adaptation au cinéma d’oeuvres pour la scène et signe, au fil des années, une vingtaine de films et vidéos avec des chorégraphes telles que Ginette Laurin, Marie Chouinard et Susan Marshall à New-York. Elle passe par le documentaire avec un triptyque expérimental présenté à la galerie du Vidéographe Les entartistes, que justice soit fête, puis en 2005, Richard Desjardins lui confie la réalisation sur vidéo de son spectacle Kanasuta, qui ira en nomination à l’ADISQ pour le meilleur DVD de musique. Son dernier court métrage, Une courte histoire de la folie (2015), remporte 3 prix prestigieux puis elle co-réalise avec Nicole Giguère un long-métrage documentaire Prisons sans barreaux (2020). Elle est membre fondateur puis présidente de Réalisatrices Équitables de 2013 à 2019.