Sidings of the Afternoon

Suivez le fil de mes pensées, ma perception changeante de l’espace qui m’entoure, mes relations fugaces avec la nature et ma cellule urbaine. Les saisons passent tandis que je fixe les trois mêmes objets dans ma maison. Qu’est-ce qu’il y a dehors, qu’est-ce qu’on va trouver quand on va émerger ? Comment irons-nous de l’avant lorsque notre relation toxique avec un virus qui a paralysé nos corps urbains aura pris fin ? Échaudés ou indemnes ? Rêves, algues, ombres, fleurs et couteaux.

Que peut faire un cinéaste enfermé dans une pandémie ? Il réalise un film à l’aide d’un ordinateur. Avec la participation de spécialistes des jeux et d’universitaires du centre de recherche sur la technoculture, l’art et les jeux, une ville a été construite dans Minecraft selon les principes du Bauhaus. À l’instar des concepteurs et des artistes du Bauhaus, nous devons également repenser la manière dont nous utilisons les espaces, les objets et les villes. Au-delà de la sécurité médicale, nous avons besoin, en tant qu’êtres humains, d’espaces qui s’étendent au-delà de la circonférence physique de notre corps. À l’instar des structures d’ombre et de lumière construites par Moholy-Nagy, nos mondes intérieurs sont plus vastes que l’espace occupé par notre corps. Dans Siding of the Afternoon, l’optimisme pour notre avenir prend forme dans une métaphore d’espaces transparents et de superpositions, faisant écho à la façon dont nos appartements se sont agrandis grâce à des fenêtres de vidéoconférence qui se connectent et fusionnent avec d’autres espaces dans le monde entier.

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