Des années 20 jusqu’aux années 80, des milliers de papas québécois, caméra super 8 ou 16 mm en main, ont capté les moments les plus heureux du quotidien de leur petite famille. Ce que personne d’autre n’a fait, ni anthropologues, ni cinéastes de fiction, ni documentaristes chevronnés de l’ONF. Les papas du Québec ont filmé sans le savoir notre autobiographie collective.
Le film de famille est donc témoin de nos vies sur près d’un siècle. Témoin de notre histoire, celle des grands évènements, mais surtout celle des petits jours. Témoin de notre histoire intime. Témoin de notre enfance, de celles de nos parents et de nos grands-parents. Témoin de notre quotidien, avec ses mille-et-un détails, jour après jour, décennie après décennie. Témoin des liens qui nous unissent, parents, amis ; spectateur des rapports qu’on entretient avec le monde.
La première série J’ai la mémoire qui tourne montrait les rituels entourant les quatre saisons. Ceux qui sont immuables comme ceux qui ont disparu. La seconde série témoignera de l’évolution spectaculaire vécue par les Québécois au vingtième siècle à travers quatre thèmes qui dévoilent la nature profonde des Québécois. Le film de famille témoin de l’enfance, du quotidien, du monde et de l’histoire.
Notre histoire, on nous l’a racontée mille fois. À l’école, dans les livres d’histoire, dans les romans. Dans les documentaires aussi, grâce à la caméra sélective des cinéastes. Mais cette fois-ci, grâce à la lentille de papa, on voit le Québec d’hier et d’avant-hier comme on ne le voit jamais : tel quel.
La Ruelle possède une des plus grandes banques d’archives de films de famille du Québec. Dans le cadre de la production, nous avons transféré et numérisé plus de 20 000 bobines de films de famille provenant de tous les coins du Québec et du Canada. Ces images, datant de 1920 à 1980, représentent une véritable page de notre histoire collective.